Maniema: Avant-projet de loi portant répartition des sièges, le Maniema perd un siège à la Députation Nationale (officiel)

Pendant que la campagne électorale est encore loin d’être lancée par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, à Kindu, certains signes de cette étape électorale sont déjà visibles. De gauche à droite soit, les candidats de la majorité tout comme ceux de l’opposition, tous tombent dans cette erreur qui énerve la loi électorale et qui reste de surcroit punissable par l’invalidation de la candidature de toute personne qui viole cette disposition légale. 

Le tout premier signe qui annonce déjà la campagne à Kindu est celui lié aux visibilités des candidats dans les artères de la ville surtout les artères principales. Ici, des affiches placardées sur les panneaux publicitaires contenant des éloges sont éparpillées partout. "Mtumishi wenu, mujakazi wenu, mutoto wenu, jibu la magumu yenu, pamoja tujenge jimbo letu…" se traduisant en français par "Votre serviteur, votre employé, votre fils ou filles, la réponse à vos problèmes, ensemble construisons notre province,…" tels sont les slogans qui sont lisibles sur ces affiches et effigies.

L’autre astuce c’est les rassemblements des foules par des candidats pour y tenir des meetings. Depuis un temps, les candidats ont multiplié cette stratégie à travers laquelle, ils ventent leurs réalisations au profit de la population, venter positivement leurs mentors, leurs Autorités morales ou encore les responsables de leurs partis, regroupements et plateformes politiques. Chacun d’entre eux mouille son maillot pour convaincre l’assistance et n’hésite à acheter d’autres consciences grâce aux billets verts qui circulent pendant leurs rassemblements. 

Enfin, le dernier élément c’est celui des petites actions caritatives que ne cessent de poser ces candidats au profit de la population juste après le dépôt de leurs candidatures. Ils en ont même multiplié des dotations sous la cachette des fondations portant leurs noms. Qui de réaménagement des sources d’eau, qui de dotation des lampadaires, qui des fournitures scolaires ou encore des pagnes, t-shirts et autres biens matériels. 

Ces derniers vont jusqu’à circuler dans les avenues, blocs, quartiers et églises. Et partout où ils passent, ils ne manquent pas de demander à la population de leur octroyer des suffrages pendant les élections à venir. Certains vont jusqu’à utiliser même les biens et argent de l’Etat pour matérialiser leur rêve d’être élus soit Députés nationaux ou provinciaux. 

Il est peut-être temps que la CENI ainsi que les autorités compétentes puissent s’y pencher car la loi peut-être dure mais c’est la loi et elle s’impose à tous.

Deck'son Assani Kamango, Directeur des publications

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