La situation politique se dégrade du jour le jour dans la province du Maniema. À la base, la détérioration de la collaboration entre les deux institutions politiques provinciales dont l'Assemblée Provinciale et le gouvernement provincial.

La situation s'est encore empirée avec l'annulation de la récente élection des Gouverneur et Vice-gouverneur par le Conseil d'État. Ainsi un climat de méfiance et d'hypocrisie s'installe dans les chefs des élus provinciaux et le Gouverneur intérimaire. Face à cette situation, le Député National Patrick AMISI LUPIA pense qu'il est souhaitable que cesse le climat de  mésententes entre les politiques du Maniema pour faire avancer cette province. 

"Je suis Député National, je n'ai pas d'injonctions à donner ni à l'Assemblée Provinciale ni au Gouverneur ad intérim de la province du Maniema. Mais en tant que fils, je ne vois aucun avancement, aucun progrès avec un climat de mésententes entre les deux institutions au niveau provincial. Que personne ne vous trompe qu'on peut espérer à un progrès s'il n'y a pas attente, cohésion, collaboration"

Il appelle à cette occasion les politiques de sa province de se dépasser de leurs humeurs et de rester des hommes d'État. 

"Aux uns et aux autres de se dépasser parce qu'il faut faire la différence de choses. On doit rester des hommes d'État. Et ceux-là qui sont à l'Assemblée Provinciale et ceux-là qui sont à l'exécutif Provincial tous doivent se comporter à des hommes d'État tant qu'on gère la chose publique, on gère le pouvoir. On ne gère pas les humeurs des gens. Apparemment ici, les gens sont entrain de gérer leurs humeurs personnelles, c'est ce qu'il faut éviter" conseille-t-il. 

Pour rappel, après l'éviction du Gouverneur Auguy Musafiri et son vice Jean-Pierre Amadi le 21 mai 2021, le Ministre Provincial de l'intérieur Afani Idrissa avait été désigné par le Vice-premier Ministre pour assurer les affaires courantes. L'élection d'un nouveau Gouverneur et son vice organisée le 06 mai 2022 dernier s'est vue être annulée par le Conseil d'État.

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Le port des habits qui ressemblent aux uniformes de la Police Nationale Congolaise en sigle PNC ou des Forces Armées de la République Démocratique du Congo en sigle FARDC a été interdit par les autorités du gouvernement central. Ceci pour ne pas prêter confusion en ce temps où la RDC est agressée par le Rwanda derrière le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars en sigle M23.

Quelques jours après l'annonce de cette décision par le Vice-premier Ministre, Ministre de l'intérieur, elle vient d'être relayée par la Police District ville de Kindu. Dans une interview accordée à la presse de Kindu ce jeudi 23 juin 20222, le Commandant PNC Ville de Kindu, le Colonel Saidi Madjaliwa Benoît accorde un moratoire de 48heures aux porteurs de ces habits ressemblant aux uniformes de l'armée et de la Police de s'en débarrasser. 

"Même ici à Kindu nous vivons les mêmes cas. À chaque fois il y a des cas des vols nocturnes, la population cite toujours les militaires au moment où il y a des gens qui se camouflent en s'habillant aux habits qui ressemblent à ceux que portent les militaires ou les policiers...dès aujourd'hui celui porte cette tenue, il n'a qu'à venir remettre soit à la police soit entre les mains de FARDC.  Et celà, ça prendra 48heures" explique le Colonel Saidi Madjaliwa Benoît. 

Le patron de la Police dans la ville de Kindu met en garde contre toute personne qui tenterait désobéir à ce moratoire et s'entêter à porter ces habits. Il en va de soi aussi aux vendeurs de ces tenues insiste le Colonel Saidi Madjaliwa Benoît. 

"Tout celui qui va s'entêter dépasser ce délai là, il va répondre de ses actes, on va le mettre en prison et il va payer des amendes. Même ceux qui vendent ces tenues là, nous ne voulons plus voir ces habits semblables à ceux des militaires ou à ceux des policiers être encore étalés comme marchandises. Si nous rencontrons cela et directement le vendeur va répondre aussi de ses actes"

Signalons que depuis un temps, ces habits semblables à ceux de l'armée et de la police était devenue une mode à Kindu sous prétexte du soutien aux forces loyalistes qui combattent le M23 au Nord-Kivu.

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Un sujet Rwandais, bouvier de son état a été tué par des jeunes dans la commune rurale de Kalima située à 101Km au Nord-est de la ville de Kindu en territoire de Pangi. Les faits se sont déroulés le samedi 18 juin dernier. Après l'avoir tué, ces jeunes ont brûlé le corps de leur bourreau le lendemain matin soit le dimanche 19 juin dernier. 

À ce jour, cet évènement est expliqué dans plusieurs versions. Pour certaines sources, ça serait une chasse à l'homme contre les sujets Rwandais vivants à Kalima en représailles contre l'agression Rwandais sur la RDC via le M23. Et pour d'autres, c'est ce sujet Rwandais qui aurait pourchasser les jeunes avec une machette. 

Face à cet état de choses, le Chercheur Congolais, Dr Jérôme Munyangi Wa Nkola, fils du coin s'est dit choqué par cet acte. Selon lui, ces personnes qui font objet de cette chasse à l'homme aujourd'hui habitent à Kalima depuis plusieurs années et ont contribué à l'épanouissement de cette entité. 

"Pour moi cela a été un choc parce que ces personnes qui sont pourchassées à Kalima vivent à Kalima depuis des dizaines d'années. Elles ont contribué à la grandeur de cette cité minière, aux activités économiques. C'est vraiment un choc pour nous" s'indigne Dr Jérôme Munyangi Wa Nkola. 

À ce fils du coin d'indiquer que pourchasser ou tuer les membres de cette communauté c'est salir la cause Congolaise. 

"Ce petit groupe qui a attaqué ces gens des communautés Rwandophones dans le but de créer des violences sont une petite minorité et ils ont sali la cause Congolaise qui est une cause noble et juste de revendiquer notre terre et demande notre soutien à tous"

Par ailleurs, ce chercheur Congolais demande à la population de Kalima, Pangi en particulier et du Maniema en général de cesser avec ces attaques   sur la communauté Rwandaise et de rester uni derrière le Chef de l'État tout en encourageant les forces armées qui sont aux fronts. 

"Nous demandons à nos frères de Kalima, du territoire de Pangi et de la province du Maniema en général que cessent ces poursuites ou attaques, harcèlement, la destruction des fermes ou des maisons, le vol des bétails de ces gens qui sont là pour chercher leur vie. Nous demandons aussi aux autorités locales du territoire de Pangi et de Kalima de prendre toutes les précautions pour protéger les populations. Nous devons être unis derrière le commandant suprême des armées, Son Excellence Mr le Président de la République. Nous devons encourager nos FARDC qui sont aux fronts" conclut-il. 

Pour rappel, le Conseil provincial de sécurité a fait une descente sur terrain le même dimanche 19 juin pour calmer la situation. Sur place, un couvre-feu a été instauré de 21heures à 5heures du matin.

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