Me Michel Yuma Kasonda

Les routes de la province du Maniema ont atteint à ce jour un niveau de dégradation non pardonnable. La ville de Kindu, chef-lieu de la province n’est aujourd’hui reliée à aucun territoire. Même les territoires les plus proches de Kindu deviennent inaccessibles. Le cas par exemple du territoire de Kailo inaccessible depuis les villages Kampala à 11Km de Kindu et Muyengo à 36Km. Pour arriver à Kalima dans le territoire de Pangi, route longue de 101Km, plusieurs bourbiers sur la route à commencer par celui du village Kampala à 11km de Kindu voir même à partir de Pk 68Km jusqu’à Kalima. 

Les tronçons Kindu – Kasongo, 245Km, la situation est catastrophique. Selon les pratiquants de cette route, il faut 2 à 3 jours pour atteindre votre destination au lieu de quelques heures comme ce fut le cas il y a quelques mois. Le tronçon Kasongo – Kabambare de son côté reste un vrai calvaire. Peu praticable dans une partie, la route Kindu – Kibombo a été réhabilitée par la dynamique SK DELLA pour le développement. La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en sigle NDSCI explique que cette situation causée par la mauvaise volonté de l’homme politique du Maniema crée à ce jour la hausse des prix de première nécessité. 

"Cette situation rend intenable la vie de la population dans notre province. Nous de la Dynamique de la société civile, nous n’allons pas nous taire. Nous allons continuer à dénoncer cette situation tant qu’elle perdure. Aujourd’hui, un gobelet de riz qui pouvait s’acheter à 200Fc il s’achète à 650Fc, une bouteille d’huile qui pouvait s’acheter à 1000Fc s’achète à 2500Fc. L’argent ne manque pas, l’argent est là ; c’est l’homme politique du Maniema qui ne veut pas à ce que la province du Maniema soit désenclavée" dit Me Miche Yuma Kasonda. 

Indiquons qu’il y a près de deux mois, le Gouverneur intérimaire Afani Idrissa Mangala avait annoncé à la tribune centrale de Kindu être venu de Kinshasa avec une enveloppe de plus de 2 millions de dollars pour la réhabilitation de quelques routes de la province. Malheureusement, depuis lors, la population n’a assisté qu’au lancement des travaux puis l’arrêt de ceux-ci quelques jours après leur lancement. Et à l’Office des routes de justifier cet arrêt par les pluies qui ne lui permettront pas de travailler. Mais la NDSCI pense que c’est une fausse justification. 

"Nous ne voulons pas cette politique de démagogie. C’est ici seulement au Maniema où on peut arrêter les travaux parce qu’il y a la pluie ? On ne pense pas que c’est de cette façon-là qu’on doit gérer la province. Ce n’est pas parce qu’on a connu la pluie qu’on doit arrêter les travaux. Je pense que c’est la volonté, la bonne foi qui doit intervenir pour que ces travaux-là continuent" conclu le Coordonnateur provincial de la NDSCI.

Signalons qu’à cause de cette situation, même les prix des courses à l’intérieur de la province ont été revus à la hausse.

Deck'son Assani Kamango, Directeur des publications

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Après la décision du Conseil d'État de surseoir le calendrier de l'élection des Gouverneur et Vice-gouverneur qui devrait se tenir le 18 octobre 2022 dernier dans la Province du Maniema, des voix continuent à se lever. C'est le cas de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile "NDSCI". 

Dans une interview du Président Provincial de la NDSCI accordée à la presse de Kindu, Me Michel Yuma Kasonda pense que la surséance de cette élection constitue un blocage de la Province du Maniema. Pour lui, ceci est une résultante d'une complicité négative entre Kinshasa et les autorités locales. 

"... qu'est-ce qui se passe normalement ? La Province n'évolue pas, ne se développe pas. Et nous, de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, nous sommes entrain de voir qu'il y a une complicité négative du pouvoir central avec les autorités locales ici en province" dit Me Michel Yuma Kasonda en se posant plusieurs questions sur l'avenir de la Province du Maniema. 

Le numéro un de la NDSCI a, par la même occasion, demandé au Conseil d'État à examiner au plus vite possible la requête introduite par un candidat et permettre à la CENI de réorganiser cette élection. 

"Nous demandons à ce que le Conseil d'État puisse analyser la question sur le plan fond afin qu'on ait l'élection du Gouverneur et son Vice dans la Province du Maniema. Je pense que tout ira mieux, il n'y aura pas des dérapages par rapport à cet état de chose" renchérit-il. 

À lui de conclure que l'absence d'un dirigeant légitime entraîne la Province dans l'insécurité, le délabrement avancé des infrastructures routières, l'administration parallèle et autres soucis majeurs.

Deck'son Assani Kamango, Directeur des publications

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